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12.25.2005
Vous ne connaissez pas Simon Leys?
Vous ne connaissez pas Simon Leys? C'est une affreuse lacune que je vous somme de combler à la seconde en allant vous procurer ses «Essais sur la Chine» (coll. «Bouquins»): huit-cents pages d'intelligence mordante, de finesse savante, de férocité réjouissante et de clairvoyance inoxydable... Ce «Best of » contient le livre qui fit d'emblée la réputation scandaleuse du sinologue Simon Leys. Quand il publia «Les habits neufs du Président Mao», en 1971, le maoïsme agissait encore sur l'opinion occidentale comme un puissant hallucinogène: on allait jusqu'à croire que le coup d Etat militaire de la Révolution culturelle avait quelque chose à voir avec la culture. Cela fait des siècles que l'Europe balance entre sinophilie fiévreuse et accès de sinophobie. Les philosophes des Lumières ont aimé la figure du sage confucéen. Le XIXe siècle a connu la mode des chinoiseries. Et le suivant s'est effrayé du «péril jaune». La Chine fascine l'Occidental. Il la regarde comme un monde à l'envers où l'on écrit de haut en bas et de gauche à droite. Où l'on marque le deuil en portant des vêtements blancs. Où s'est développée une civilisation aussi riche que la sienne, mais dont le mystère n'a cessé de le poursuivre. «La Chine, écrit Simon Leys, est cet Autre fondamental sans la rencontre duquel l'Occident ne saurait devenir vraiment conscient des contours et des limites de son Moi culturel.» à lire.
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